Il était une fois, un soir d’hiver poudré de silence. Dehors, la neige ourlait les toits, et les passants pressaient le pas, les joues rosies par le froid.
Dans la maison, pourtant, tout semblait suspendu : un parfum flottait, doux et doré comme une promesse. Le pain d’épices venait de sortir du four, chaud encore de miel et de cannelle, caressé d’un souffle d’orange confite.
La flamme vacillante d’une bougie éveilla ce souvenir : celui des Noëls d’autrefois, des tables garnies de rires, des papiers froissés et des rubans de velours.
Chaque note semblait raconter un instant — la muscade en secret, la girofle en confidence, le sucre en sourire.
Alors, le cœur s’apaise. Le monde dehors s’efface.
Il ne reste que la lumière dorée d’un temps réinventé — celui où l’hiver sentait la fête et le bonheur tiède du pain d’épices.